Platon, la République, V, 457d et 459d-460c

Publié le par Caiomhe

Que toutes ces femmes soient communes à tous ces hommes, qu'aucune ne vive avec aucun en privé; qu'également les enfants soient communes, et que ni le géniteur ne connaisse son rejeton, ni l'enfant son géniteur. [...] Il faut, dis-je, que, d'après ce que nous avons convenu, les hommes les meilleurs s'unissent avec les femmes les meilleures le plus souvent possible, et le plus rarement les plus vils, avec les plus viles; et des uns il faut nourrir les enfants, des autres non, si le troupeau doit être de la meilleure qualité possible, et il faut que toutes ces choses se produisent à l'insu de tous sauf des dirigeants si justement la troupe des gardiens doit être la plus paisible possible.
- Cela est tout à fait juste, dit-il.
- Eh bien donc il faut décider par une loi de certaines fêtes dans lesquelles nous rassemblerons les promises et les promis, de sacrifices, et d'hymnes appropriés à la célébration des mariages devant être composés par nos poètes. Nous mettrons au pouvoir des dirigeants la question du nombre des unions afin que, le plus possible, ils conservent le même nombre d'hommes en considérant les guerres, les maladies, et toutes les accidents de ce genre, et que, selon lepossible, notre cité ne devienne ni grande ni petite.

- Avec justesse, dit-il.

-Il faut aussi, je pense, faire des tirages au sort ingénieux, de sorte que cet homme vil dont nous parlions tienne pour responsable de chaque union le hasard et non pas les dirigeants.

- Absolument, dit-il.

- Et aux meilleurs en quelque manière parmi les jeunes dans la guerre ou ailleurs il faut, bien sûr, donner des honneurs et entre autres récompenses une liberté plus large de partager leur couche avec les femmes, de sorte qu'en même temps, selon ce pretexte, le plus grand nombre possible d'enfants soient issus de la semance de tels hommes.

- Avec justesse.

- Eh bien donc les magistrats en charge de ceux-ci recevront au fur et à mesure les enfants qui naîtrons - qu'ils s'agissent d'hommes, de femmes, ou des deux ensemble. En effet, ces charges sont bien sû commnues aux femmes et aux hommes.
- Oui.
- Recevant les enfants de ceux quisont de noble nature, ils les conduiront, je pense, vers l'enclos auprès des nourrices qui habitent à l'écart dans une certaine partie de la cité. Quant aux enfantsde ceux qui sont d'une moindre valeur, et s'il en naît, chez les autres, d'infirme, ils les cacheront comme il convient dans un endroit qu'il ne faut ni nommer ni voir.
- Si toutefois, dit-il, la race des gardiens doit être pure.

Publié dans Entre Athènes et Rome

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